Dans un précédent article en lien avec mon travail sur les différences je vous présentais un outil: la trame de relation. Cela faisait écho à des réminiscences de fac ( sociologie) mais dernièrement je suis retombée sur un autre site plus récent qui travaille aussi sur la dynamique de classe.

Je vous mets le lien ici. https://www.stephanecote.org/2014/09/04/outil-du-sociogramme/

 

Ce site est conçu pour des élèves plus âgées mais je pense qu'il y a certaines choses que l'on peut adapter pour les jeunes enfants et en tirer des enseignements. La seule chose que je reproche à la présentation du sociogramme, c'est d'occulter les relations dîtes négatives. Comme si il y  avait un tabou à dire qu'on aime pas travailler avec telle ou telle personne. Je pense, au contraire que lorsque ceci est fait de façon positive, dire pourquoi on apprécie pas telle ou telle personne peut nous en apprendre sur nous et sur l'autre. Mais c'est un autre débat et l'objectif visé dans la vidéo du site est de constituer des groupes de travail qui fonctionnent.

Tout d’abord, je vous rappelle mon objectif. J'émets l'hypothèse que des enfants "bien dans leur baskets" sont des enfants qui apprendront bien et qui développeront de bonnes compétences relationnelles au sein de la classe. Ces compétences seront ensuite transférables dans leur vie d'école  et leur vie future. Je travaille donc le vivre ensemble et le développement des compétences pro sociales.

Pour cela je compte rendre visible et palpable des éléments de la relation que les enfants ne voient pas, pour travailler dessus.  Avant de présenter le travail aux enfants, nous ferons une séance de langage sur ce que c'est que d'avoir des copains et sur le fait que ce n'est pas un concours. Nous retravaillerons sur les différences et mettrons en évidence que certains enfants ont besoin de beaucoup de copains et d'autres beaucoup moins. Le plus important étant que l'enfant qui a besoin de beaucoup de copains aient les compétences nécessaires pour assouvir ce besoin et celui qui a besoin parfois d'être seul puisse être entendu de ses camarades.

Comme je l'ai expliqué dans le précédent article, j'ai demandé à chaque enfant de me citer le nom de ses copains ( j'ai précisé avec lequel il aime jouer ou travailler)

A l'aide de ses données j'ai reporté sur un grand cercle deux choses.

- Le nombre d'enfants que chaque élève à nommer. J'ai eu de 2 à 15 réponses. Ainsi pour chaque enfant, j'ai représenté sur son prénom un cercle de plus ou moins grande taille en fonction du nombre de copains. gros cercle plus de 10, Petit cercle moins de 5 et moyen cercle pour l'intermédiaire.

- Du centre du cercle j'ai tracé une ligne plus ou moins large suivant le nombre de fois où les enfants ont été cités par leurs camarades.

Voici ce que cela me donne en image:

les éléments qui m'ont surpris

- le nombre d'enfants cités par certains élèves:  8 enfants de la classe m'ont cité jusqu'à 15 enfants.

- les deux élèves qui n'ont été cités par aucun camarade sont les enfants absents pour la semaine.

- je suis heureuse de voir que même le petit garçon avec des troubles de la sphère autistique a été nommé plusieurs fois. J'en conclu aussi que si mon élève "malade" ( j'aime pas ce terme mais je ne vois pas comment le dire autrement) n'est pas citée c'est qu'elle est trop absente pour être présente dans l'esprit des enfants. Cela me donne des pistes à mettre en place pour remédier à cela.

- il y a un lien inversement proportionnel entre le nombre d'enfants cités par élève et le nombre de fois qu'il a été lui -même cité par les autres. Ainsi les élèves très populaires sont les enfants qui citent le moins de copains. les élèves les plus populaires sont aussi ceux qui ont tendance à jouer entre eux. Ils ont un rôle à jouer dasn l'invitation de nouveaux enfants dans leur sphère.

- il y a 7 enfants dans la classe qui citent peu de camarades et qui sont peu cités. je vais mener un travail spécifique avec ces enfants là.

L’ensemble de ces observations vont me permettre de préparer la présentation et le travail aux enfants.

Voici ce que je vais faire. Je vais tout d'abord travailler sur ce que les enfants peuvent plus facilement maîtriser: répondre à leur besoin en modifiant leur propre comportent.

En regroupement nous aurons notre discussion: " avoir beaucoup de copain ou pas beaucoup de copain: on aime ou on aime pas."

Ensuite chaque enfant viendra  me voir en individuel. Je lui dirai:" tut te souviens tu es venu me voir pour me donner le prénom de tes copains? est ce que tu pourrais me dire si tu aimerais avoir plus de copains dans la classe ou est ce que tu trouves que ça va tu en as assez? "

A partir de ce que va me dire chaque élève je préparerai une feuille de deux tailles différentes. J'ai besoin de peu de copains : petite feuille, j'aime avoir beaucoup de copains, une grande feuille. De la même façon de vais préparer pour chaque enfant une feuille d'une autre couleur ou je noterai les prénoms des copains qu'il avait cité.

A un moment dans la salle de motricité nous ferons un grand cercle et je rappellerai les différentes étapes de ce que j'ai demandé. 

Je placerai tout d'abord la feuille de couleur devant chaque enfant. j'expliquerai si j'ai une grande feuille c'est que j'aime avoir plein de copains et si j'ai une feuille plus petite c'est que j'aime avoir un peu de copains. chaque enfant pourra dire devant ces camarades " j'aime avoir beaucoup de copains ou j'aime avoir un peu de copains" je peux aussi faire verbaliser que si j'ai une grande feuille j'ai de la place pour beaucoup d'enfants et si j'ai une petite feuille ce n'est pas grave parce que ces feuille sont magiques et qu'elles peuvent s'agrandir à chaque fois qu'on accueille un nouveau copain.

J'expliquerai ensuite que j'ai écrit sur une feuille les prénoms des copains cités par chaque enfant. Si il y a beaucoup de copains le feuille est grande, si il y peu de copains la feuille est plus petite. Je rappellerai qu'on a le droit d'avoir cité beaucoup d'enfants et on a le droit d'avoir cité un peu d'enfants. Je vais ensuite placer la deuxième feuille sur la première. et demander aux enfants ce qu'ils observent.

Les enfants me diront j'ai une grande feuille de couleur et j'ai beaucoup de copains. ou bien j'ai une petite feuille de couleur et beaucoup de copains ou inversement j'ai une grande feuille et j'ai peu de copains.

Dans les deux cas ou il n'y a pas équilibre on expliquera aux enfants que si la place pour les copains est plus petite que le nombre de copains alors il faut savoir comment on dit non à un copain pour jouer. ça veut peut être dire que des fois on a besoin d'être un peu tout seul pour jouer. Quand il y a plus de places pour les copains et pas assez de copains pour la remplir c'est qu'il faut apprendre à demander aux copains de jouer.

La suite du travail consistera à faire des petits jeux de théâtre pour apprendre à décliner une invitation de jeu, comment initier un jeu et inviter des copains et enfin, comment rentrer dans un jeu ou d'autres enfants jouent déjà.

Je ferai sûrement en parallèle un travail en groupe sur le fait que certains enfants sont parfois mis à l'écart et travailler sur l'intégration de ces enfants.

Enfin en me servant de la trame des relations je vais faire en sorte que les enfants qui citent peu de copains et sont peu nommés interagissent plus avec les autres enfants en les mettant en binôme par exemple avec les enfants qu'ils n'ont pas cité. Je pense d'ailleurs baliser un moment dans la semaine pour le travail en binôme.

 

Voilà pour la réflexion de cette future semaine qui va sûrement s'étendre un peu.

 

 

 Séquence  pour améliorer le vivre ensemble dans la classe

 

 

En parallèle du travail sur les différences, nous allons travailler à la prise de conscience du groupe.

 

Pour cela je vais me servir de l'outil : la trame des relations que j'ai trouvé dans le livre «  faire ensemble ». de Robina mccurdy.

 

Je suis passionnée par la permaculture dans son versant aménagement des espaces mais aussi dans le modèle qu'elle peut proposer pour la construction d'une société plus humaine.

 

Je vous invite d'ailleurs à découvrir ses différents aspects ici.

 

 

 

 

 

 

 

Je connaissais la trame des relations de par mes études. C'est un outil que l'on utilise en sociologie pour observer la dynamique au sein d'un groupe.

Je l'ai adapté afin d'en faire un outil pour la classe et surtout pour aider les enfants à visualiser les relations qu'ils entretiennent les uns avec les autres.

 

Dans la classe j'observe qu'il y a des petits groupes qui se forment, ce qui ne me gène pas du tout mais ces groupes ont tendance à être hermétiques et à s'exclure mutuellement.

 

Mon objectif en travaillant sur les différences est de faire en sorte que les groupes ne soient plus aussi hermétiques les uns aux autres.

 

Je compte mettre les enfants à contribution en leur expliquant ce que nous allons faire.

Point de vigilance: Je serai particulièrement attentive au sein de la classe à ne pas conforter les enfants "dominants" dans leur position et stigmatiser les enfants non choisis par les autres. Je pense qu'il est important de se placer dans un objectif de travail et de développement des compétences pro sociales. Ainsi les enfants très à l'aise doivent apprendre à porter un intérêt à d'autres enfants, apprendre à inviter les autres enfants Les enfants en retrait doivent pouvoir apprendre à exprimer ce choix de façon positive si tel est le cas mais aussi développer des compétences pour apprendre à entrer dans le groupe.

je serai aussi attentive à ce que les enfants me disent les enfants avec lesquels ils aiment jouer et non pas ceux avec lesquels ils aimeraient jouer.

 

 

Voici comment je vais proposer ce travail.

 

 

 

Séance n°1 : présentation du projet qui s’intègre dans le projet sur l'acceptation des différences.

 

Lecture d'un album sur les amis et le rejet.je songe à me procurer "petite tâche"

 

 

 

Dans la classe il y a des enfants avec lesquels on aime bien jouer, travailler faire un puzzle, et il y a des enfants avec lesquels on n'aime pas jouer, parce qu'on ne les connait pas bien, parce qu'ils nous font peur, parce qu'on aime pas ce qu'ils font.

 

Il y a aussi des enfants qui n'ont pas beaucoup d'amis et ça peut être difficile pour eux de se sentir bien à l'école. Pour que tout le monde se sente bien à l'école on va faire un jeu. Vous allez venir me voir chacun votre tour et me donner en secret les prénoms des enfants avec lesquels vous aimez jouer. ( pas de limite de nombre)

 

 

La maitresse fera une analyse avec la trame des relations. Cela consiste à faire un cercle, à noter le prénom de tous les enfants sur le pourtour du cercle et ensuite à tracer des flèches qui partent de chaque enfant vers les camarades qu'il a choisi.

cette première trame ne sera pas montré aux enfants. Elle permet de voir l'état des relations au début de la séquence.

Je pense regarder aussi le nombre d'enfants cités par chaque élève. Tout ce travail vient en fait d'un constat. J'ai essayé de faire la trame des relations de la classe en fonction de ce que je connais de mes élèves et je me suis aperçue que je ne les connaissais pas tant que ça; Cela peut aussi être intéressant de comparer la trame des relations en rapport avec ce que l'on pense et la comparer avec les faits.

 

 

Séance n°2 : Au coin regroupement

 

La maitresse explique que chaque enfant est venu donner le prénom des enfants avec lesquels il aime jouer ou travailler. Elle explique qu'elle va placer autant de jetons que de prénoms d'enfants. Si on aime jouer avec beaucoup d'enfants, on aura beaucoup de jetons . Si on a peu de jeton c'est qu'on aime jouer avec peu d'enfant. Insister sur le fait qu'on a le droit d'aimer jouer avec beaucoup d'enfants et on a aussi le droit d'aimer jouer avec peu d'enfant. C'est un point très important.

 

Une fois les jetons posés devant soi, les enfant observent. Chaque enfant à son tour va pouvoir dire : « J'ai beaucoup de jetons j'aime jouer avec beaucoup d'enfants.il pourra ajouter pourquoi si il en ressent le besoin.  Je n'ai pas beaucoup de jetons parce que j'aime jouer avec peu d'enfants ou j'ai peu de jetons mais j'aimerai jouer avec plus d'enfants ».la maîtresse veillera toujours à ce qu'il n'y ait pas de jugement de valeur et que chaque enfant puisse exprimer ses besoins.

 

La séance se terminera par un petit temps d'échange comment jouer avec plus d'enfants si on en a besoin. Essayer de faire verbaliser que l'enfant qui veut plus d'amis doit faire un effort pour aller vers les autres mais que les autres enfants doivent aussi faire un effort pour aider cet enfant si il n'ose pas.. Maintenant que les enfants ont pu dire ce qu'ils souhaitaient, Les enfants qui ont besoins sont repérés par les autres enfants.

Je compte faire un point avant chaque récréation  pour rappeler sans les nommer que certains enfants ont besoin d'aide. Que l'on peut aller voir les enfants tout seul pour leur demander si ils veulent jouer, Qu'on a le droit de dire oui ou non quand on nous demande de jouer.

 

 

Séance n°3 :

 

Les enfants sont assis autour d'une très grande feuille. La maîtresse explique qu'elle va faire des flèches qui partent de chaque enfant vers ceux qu'il aime bien. La maitresse explique que lorsque les enfants sont venus la voir pour donner les prénoms des enfants qu'on aimait bien on a donné parfois beaucoup de prénoms. La maitresse a gardé les deux premiers.

 

La maitresse trace les flèches au feutre pour tous les enfants. Si il y un enfant absent son prénom est marqué sur la feuille.

 

Lorsque toutes les flèches sont tracés, on observe le dessin au sol.

 

La maitresse fait verbaliser et met du sens sur les flèches. Quand on a de nombreuses flèches qui arrivent sur nous c'est que l'on a été beaucoup choisi par les camarades. Quel sont les enfants qui ont été beaucoup choisis. Pourquoi on aime bien jouer avec ces enfants là. Quels sont les enfants qui ont peu ou pas de flèches qui arrivent sur eux. Est ce que c'est un choix pour ces enfants et rebondir sur ce qui a été dit à la précédente séance. On a le droit d'aimer jouer avec peu d'enfant. Comment on peut faire pour jouer plus avec les enfants qui ont peu de flèches.

 

Donner le droit aux enfants qui ont peu de flèches de dire leurs émotions et leur sentiment.aider les enfants à dire si ça leur fait peur ou si ils n'osent pas et expliquer aux autres que ce qui peut être facile pour certains enfants peut être très difficiles pour d'autres. C'est une différence qui ne se voit pas.

 

 

 

 

Séance 4 : on joue à faire semblant

 

Expliquer aux enfants qu'on a appris que certains enfants avaient du mal à se faire des copains. Certains ne savent pas comment on demande de jouer ensemble alors on va s'entrainer.

Les situations proposées seront les suivantes:

J'aime bien jouer seul. Demande moi avant de jouer avec moi

Je n'ose pas demander aux autres, propose moi de jouer avec toi.

je ne sais pas comment demander de jouer je force les autres, je m'introduis dans un jeu de façon brutale. apprends moi à demander.

 

 

Utiliser des petites scènettes pour entrainer les enfants.

Les enfants ont l’habitude que je reprenne systématiquement avec eux les situations conflictuelles en faisant travailler l'assertivité. je vous invite à prendre connaissance de ce concept qu'il est important de faire travailler au enfants.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Assertivit%C3%A9

 

Je compte aussi placer à un moment dans la semaine une activité ou les enfants seront mis en binômes avec un enfant qu'il ne fréquente jamais. je joue pour faire connaissance.

Cette séance sera présentée aux enfants comme un moment où on apprend à connaitre un autre camarade.POur cela je m'aiderai des listes qu'ils m'ont donné en écartant tous les prénoms des enfants qu'ils ont nommé sur cette liste.

A la fin de la période je prendrai le temps de demander aux enfants de me redire le nom de tous les enfants avec lesquelles ils aiment jouer. j'envisage que les listes seront peut être plus longue.

Comme pour toutes les séquences que je mets en place, je vous communiquerai l'avancé et les remarques à ce sujet dans la rubrique au fil des jours.

 

 

Après un long article sur la gestion des émotions, je tiens à vous partager la façon que j'ai de gérer les conflits entre enfant. Cela rentre dans la gestion des émotions mais pas que. J'estime que dans la classe et dans l'école nous ne devons pas que résoudre des conflits entre enfant mais aussi apprendre aux enfants à résoudre ces conflits d'une façon à ce qu'ils puissent finir par y arriver seuls. La conquête de leur autonomie passe aussi par l'apprentissage de la gestion des conflits.

Les sources qui m'ont aider dans mon cheminement sont les suivantes:

- "les mots sont des fenêtres ou bien des murs"

J'ai lu ce livre il y a fort fort longtemps mais il reste une référence en matière de communication dans la gestion des conflits.

vous trouverez ici de quoi alimenter votre rélfexion

https://www.youtube.com/watch?v=fl-65RPE41Y

 

 

 

 

 

Dans un autre registre j'ai découvert ce document il y a quelques années et j'avoue qu'il donne des pistes très intéressantes:

http://www.stephanecote.org/2013/08/15/13-trucs-de-gestion-de-classe-qui-instaure-le-respect/

je vous ai aussi déjà parlé du site de papa positive que je vous remets ici car j'y trouve beaucoup de documents de qualité

https://papapositive.fr/

Enfin la façon que nous avons d'intervenir dans notre école est très inspiré des messages clairs dont vous trouverez une explication ici:

http://www.maitresseuh.fr/aider-les-eleves-a-resoudre-leurs-conflits-par-eux-meme-a136522934

Comme je l'ai déjà dit dans l'article sur la gestion des émotions j'accorde beaucoup de temps à la gestion des émotions et des conflits. les enfants savent que quoi qu'il arrive nous discuterons de ce qu'il s'est passé.

Ce travail ne se fait pas que dans ma classe. il est inscrit dans le projet d'école et expliqué aux parents au cours de l'inscription. Nous expliquons aux parents que nous portons un intérêt particulier à la gestion des conflits. Que nous portons une attention particulière à l'enfant agresseur et mais aussi à l'enfant victime.

Bien souvent , dans un conflit, après avoir brièvement écouté les deux parties , on demande à l'enfant agresseur de s'excuser auprès de l'enfant victime.

A l'école et dans la classe, nous procédons un peu différemment.

Tout d'abord , nous avons mis en place un geste STOP que les enfants apprennent à faire avec leur main en regardant droit dans les yeux de leur camarade (ou juste au dessus des yeux si ils ont trop peur). Ce geste a été mis en place car il permet même aux plus jeunes de mettre une limite. il permet aux enfants de commencer à devenir autonome dans la gestion des conflits.

On peut dire stop de cette façon quand on a peur, quand on veut arrêter un jeu, quand on nous dit une méchanceté, quand on entend un gros mot. Les adultes de l'école utilisent aussi ce geste avec les élèves pour montrer l'exemple.

Ainsi lorsque deux enfants ou plus entrent en conflit, Nous nous posons pour discuter. Chacun parle à son tour en son nom. Nous cherchons à savoir qui a fait quoi? Si un enfant  parle de son camarade, nous l'écoutons puis nous lui demandons de parler en son nom propre. Que voulait il faire? nous cherchons en fait quel était le besoin derrière l'acte ou les mots blessants. La roue des émotions nous aide beaucoup à ce moment là, à mettre des mots sur ce que l'on voit et à faire des hypothèses.

Nous verbalisons ce que nous voyons et nous faisons une hypothèse sur l'émotion. Je vois que tu cries, j'ai l'impression que tu es en colère. NOus savons que la colère est souvent liée à un manque de respect des limites de l'autre ainsi  nous pouvons dire à l'enfant quand ton camarade a fait telle chose tu t'es senti en colère. et nous pouvons lui proposer d'exprimer son besoin de façon adéquat c'est à dire par des mots et non par des coups.

Ensuite, nous pouvons nous occuper de la victime et l'aider à exprimer ce qu'il ressent. il va pouvoir dire à celui qui l'a tapé :"quand tu me tapes ça me fait mal, ça me fait peur, ça me met en colère et j'ai envie de te taper aussi". Il est important qu'il ne reste pas passif face à son agresseur.

La dernière étape consiste à rejouer la scène en accompagnant chaque enfant et ainsi résoudre le conflit de façon pacifique.

Cela peut paraitre long mais si nous prenons le temps nécessaire pour accompagner les enfants dans ce travail ils viendront de moins en moins souvent nous voir pour gérer les conflits parce qu'ils apprendront à devenir autonomes en la matière.

 

 

 

 

 

 

 

Je travaille sur les émotions de différentes façons;

Tout d'abord au quotidien.

Je pense mais cela n'est que mon avis qu'on ne peut pas faire travailler les élèves sur leurs émotions si en tant qu'adulte, on ne travaille pas soi même sur ses propres émotions. Je ne dis pas qu’il faut faire une analyse mais un minimum de travail sur soi est nécessaire. Si vous n'arrivez pas à vous connecter à vos propres émotions, il vous sera très difficile de prendre de la distance face aux émotions de vos élèves. Si vous ne gérer pas vos propres émotions, les enfants qui vivent à votre contact n'arriveront pas à le faire.  loin de moi l'idée de culpabiliser qui que ce soit.

Ce travail est à faire au quotidien du côté des adultes en contact avec les enfants.

IL y a de nombreuses façons de se connecter à soi: faire une promenade, dessiner ou colorier des mandalas, pratiquer une activité qui vous connecte à votre monde intérieur, méditer, faire du yoga, écouter de la musique.....

Pour que l'émotion s'exprime il faut juste arrêter de faire et apprendre à être.

Je vous invite aussi à aller visiter par ici " apprentie girafe" vous trouverez de merveilleuses cartes sur les émotions et les besoins. A utiliser sans modération avec les élèves mais aussi pour soi-même.

L'idéal serait d'arriver à avoir toutes les heures, une minute pour soi, tous les jours une heure pour soi, toutes les semaines un jour pour soi.

vous trouverez ici une excellent vidéo sur la gestion du temps.

Au quotidien du côté des élèves:

Les émotions sont présentes à chaque instant. Elles nous guident: une émotion agréable signifie que notre besoin est satisfait, une émotion désagréable est signe que notre besoin n'est pas satisfait.

Afin que les adultes de l'école puissent répondre de façon adéquat et harmonieuse dans notre 'école, nous avons confectionné une roue des émotions.

vous pouvez la télécharger ci dessous

Télécharger « Polar Grid_2.png »

Cette roue  a fait l'objet d'un conseil de cycle et a aussi été transmis au centre de loisir. Ainsi nous nous sommes mis d'accord sur les réponses que nous pouvions apporter aux besoins exprimés par les enfants à travers 4 émotions très présentes à l'école, soit la peur, la tristesse, la colère et la joie.

Cela permet à tout adulte présent dans l'école  de proposer par exemple le doudou à un élève pour le réconforter.

Cette roue est affichée à différents endroits dans l'école et à été expliqué aux atsems.

 

 

Dans la classe j'accorde un temps incompressible à la gestion des émotions et des conflits dans la classe. Tous les enfants doivent se sentir en sécurité affective dans la classe. Les enfants savent que lorsqu'il se passe quelque chose un conflit, une dispute un désaccord, nous prendrons toujours le temps d'en discuter soit sur le moment si c'est très graves ou que je suis disponible soit à un autre moment.

J'utilise plusieurs moyens pour gérer les moments difficiles. Je peux m'isoler quelques minutes avec le ou les enfants dans le couloir ou dans la classe si  les enfants sont dans le couloir. (Les enfants sont alors sous la surveillance d'un adulte de la classe Atsem ou AVS)

La plupart du temps je ne reprends pas les enfants devant tout le monde mais lorsque la dispute implique toute la classe, les enfants impliqués sont alors invités à se placer au centre du cercle de regroupement pour éclaircir la situation et trouver un accord.

Les enfants apprennent à gérer leurs conflits issus de besoins non assouvis de façon plus sereine. ils apprennent l'assertivité: vous trouverez ici toutes les informations nécessaire à la compréhension de ce concept.   

 

Le travail sur les émotions fait aussi l'objet d'une progression en matière d'éducation émotionnelle que je travaille sur le créneau de motricité. 

Je travaille différentes compétences à travers des jeux. Une fois par semaine est consacrée à l'éducation émotionnelle.

Nous travaillons ainsi

- l'appartenance au groupe ( ce que j'aime , ce que je n'aime pas, comment je suis habillé, je suis une fille ou un garçon....),

- la gestion des émotions dans le groupe: accepter d'être regardé dans les yeux, d'avoir un contact physique avec l'autre ( toucher l'épaule, se donner la main) même si on est pas copain.

- la coopération: comprendre qu'on est plus fort ensemble, gagner ensemble perdre ensemble et réfléchir comment s'améliorer.

Voici un certain nombre de pistes pour mettre en place des séances d'éducation émotionnelle:

- un site qui fourmille d'idées en particulier avec le document PDF qui regorge de jeux

https://papapositive.fr/?s=%C3%A9ducation+%C3%A9motionnelle

- la chaine youtube école christine

en suivant les liens vous trouverez toutes les séances puis vous pourrez les adapter aux différents jeux que vous souhaitez faire.

- voici des livres qui regorgent d'idées:

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

- voici les différentes séquences que j'ai mises en place liées à l'éducation émotionnelle:

Télécharger « éducation émotionnelle séance n°1.odt »

Télécharger « éducation émotionnelle séance n°2 odt.odt »

Télécharger « éducation émotionnelle suite.odt »

Télécharger « jeux coopératifs.odt »

 

 

 

 

Le travail sur les émotions fait partie de notre parcours santé. Nous avons convenus au sein de l'école que nous consacrerions une période au travail sur les émotions. Nous travaillons ainsi chacun, tous les ans, sur un album.  Je ne vous ferai pas la liste des albums que l'on peut trouver sur les émotions vous pourrez notamment en trouver une ici mais je vais tout de même vous parler de mes préférés.

Le premier parce que c'est l'un des premiers qui a parlé de ce thème. j'avoue que j'ai un énorme faible pour sa version pop up.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'album " A l'intérieur de moi il y a" peu sembler pour les petits mais le vocabulaire est très riche et varié. J'ai confectionner une petite peluche à effigie du petit personnage avec des scratch pour les expressions du visage. 

"Aujourd'hui je suis..." est très intéressant car il est exploitable en art visuel mais permet aussi de faire des catégorisations et d'enrichir le vocabulaire lié aux émotions.

"mes émotions"  avec Gaston la licorne fait partie de mes inconditionnels car il donne des pistes sous forme de jeux pour apprendre à gérer ses émotions.

Je ne peux que vous recommander en parallèle ce livre accompagné de son CD. " calme et attentif comme une grenouille"

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vous trouverez dans les documents suivants des séquences sur les émotions.

une séquence sur les émotions à travers divers albums

Télécharger « séance sur loes émotions.odt »

des idées de travail en salle de motricité sous forme de théâtre ou de danses

Télécharger « motricité sur les émotions.odt »

un autre travail en salle de motricité qui allie travail sur les émotions et contrôle de l'impulsivité

Télécharger « lent rapide.odt »

une séance de langage que l'on peut adapter à toutes les émotions qui nous a servi à faire des affiches pour la classe.

Télécharger « langage sur les émotions.odt »

les affiches dont je me suis servie pour la classe je les ai trouvées ici

http://unandecole.com/2017/08/autisme-gestion-des-emotions-negatives.html

J'espère que ce très looonng article vous donnera des pistes pour rentrer dans le monde passionnant des émotions et vous donner l'envie d'en savoir plus sur ce formidable outil que nous offre notre corps pour nous connecter à nous même.

 

 

 

Dans la classe,chaque fois qu'un enfant sait quelque chose il est invité à l'apprendre à ses camarades. IL devient le maître.

Ainsi dans la classe chaque enfant peut devenir le maître des sons, le maître de lettres, le maître des chiffres, ou de l'écriture.

Pour faciliter ce dispositif, les enfants ont à leur disposition des grands lettres, le petit tableau blanc, des coussins. La seule consigne c'est que le nombre d’élèves ne doit pas dépasser le nombre de coussins.  Voici la disposition pour le maître des lettres  et le maitre des sons.

 

Pour l'écriture le disposition sera la même et les enfants auront à leur disposition une ardoise une craie, un chiffon et pour le maitre un crayon et un chiffon humide.