Tout le monde a repris le chemin de l'école. Il manque quelques enfants à l'appel et la gestion est parfois compliquée mais nous gardons le cap.

Pour ce jeudi en extérieur, j'ai choisi de poursuivre le rythme habituel soit l'accueil et les rituels dans la cour de récréation, une séance de une heure le matin, de 11h à 12H et une séance de 1h l'après midi de 15H à 16H.

Le matin nous avons travaillé sur les mots magiques de notre histoire " le jardin magique de Katibou et Katibi". Je vous mets le lien pour la séquence ICI et ici les activités satellites que j'ai proposées ici.

Le matin j'ai les trois niveaux. J'ai proposé aux petits une séance de dessin du bonhomme mais cela n'a pas été concluant. Nous avions pourtant préparé la séance en langage mais dessiner par terre perturbe beaucoup les enfants. Je vous en reparle après sur les observations que j'ai faites.

Avant de sortir dans la cour, nous avons fait une séance de composition de mots. Nous avons cherché comment écrire les mots magiques qu'ils avaient trouvés précédemment.

Nous avons écrit maman, papa, bisous et câlins. Ce fut l'occasion de travailler sur l'orthographe  du mot bisou et de nous focaliser sur ce S qui fait le son ZZZZ. mais aussi sur le pluriels des mots.

J'ai ensuite pris les enfants par groupe ou individuellement pour leur faire écrire les mots. Certains ont écrit en capital d'autres en attaché. je leur demandais aussi d’écrire leur prénom car c'est un mot qu'ils maîtrisent mieux et cela m'a permis d'observer et de comparer avec les mots que je leur proposais et qu'ils maîtrisaient beaucoup moins.

Voici les difficultés auxquelles ils ont du faire face.

- le manque de repères spatiaux. Nombreux sont ceux qui ont écrit de droite à gauche et non de gauche à droite, voir même de façon vertical.

- la gestion des multiples stimulations de l'extérieur. L’activité à été d'autant plus difficile pour mes élèves à l'attention fluctuante.

- la gestion de l'outil scripteur. l'accroche au sol, la taille des lettres....

Je recommencerai cette exercice régulièrement mais j'apporterai des modifications.

- prévoir des morceaux de craie de différentes tailles.

- donner des indices spatiaux avant de commencer à écrire le mot.

- un petite exercice de retour à soi avant de commencer à écrire.

La séance de l'après midi n'a été qu'une reprise d'une séance faite le mardi après midi mais cette fois en extérieur.

Parfois le simple fait de sortir permet aux enfants de travailler leur flexibilité mentale.

Nous avons travaillé sur le vocabulaire de notre histoire, en particulier sur le différence entre cueillir et ramasser. Puis nous avons jouer l'histoire avec les bandeaux. A partir de mardi les enfants pourront sortir en récréation avec les bandeaux et les marionnettes de l'histoire pour jouer avec.

Ce fut une belle journée pour la reprise de nos activités en extérieur.

Je vous donne trois idées d’activités complémentaires à proposer en parallèle du travail de la compréhension de l'histoire. Pour ceux qui auraient loupé un épisode, la séquence est par ici

La première séance dont va découler toutes les autres est une séance de langage pour aider les enfants à comprendre ce que sont ces fameux mots magiques.

j'ai donc amené mes élèves à réfléchir à ces mots que l'on peut dire et que l'on entend et qui nous font du bien.

voici la liste de leurs mots magiques

- je t'aime

- maman

- papa

- je veux jouer avec toi que j'ai transformé en: jouer

- bonbons ( je leur expliqué la significations du S à la fin du mot et autant dire qu'ils ne veulent plus écrire bonbon.

- bisou avec S s'il vous plait

- câlin toujours avec un S

Cette liste va me permettre de décliner mes activités.

- Lors de notre séance de l'école du dehors nous avons réalisé notre jardin de mots magiques en les écrivant à même le sol. Afin d'aider les enfants dans cette tâche j'ai fait une séance en classe sur la composition des mots. Quels sons utiliser pour écrire tel mot? sans oublier de rappeler la fonction du S dans les mots.

- Nous avons réalisé une couronne des mots magiques et il faut que je pense à vous faire un article sur notre fête de la galette sans galette. j'ai tout simplement utiliser la technique des bandes découpées que l'on replie. La seule petite différence c'est que la bande sur laquelle l'enfant écrit le mot, n'est pas repliée. Je n'ai pas utilisé une technique particulière car le plus important c'est le mot écrit et cela demande beaucoup de temps de faire passer 26 à l'écriture. quelques gommettes étoile font très bien l'affaire.

- Dessiner des fleurs de mots magiques. Je n'ai pas encore lancé cette activité mais ce sera un atelier autonome que je placerai sur ma table "activité phare du moment". cela va permettre aux enfants de travailler les ponts et le graphisme.

Je trouverai peut être d'autres activités à leur proposer en lien avec l'histoire et surtout je me réserve les deux dernières semaines pour travailler le bruitage de l'histoire.Mais ça c'est une autre histoire que je vous raconterai plus tard.

Séquence sur "le jardin magique de Katibou et Katibi".

Je vous propose une séquence qui mêle à la fois des éléments de la méthode Narramus et de la pédagogie de l'écoute de Péroz. J'ai bien conscience que ces deux méthodes ne visent pas le même objectif. La méthode narramus a pour objectif le récit de l'histoire et la méthode Péroz a pour objectif, une compréhension approfondie de l'histoire et le développement de compétences pour prendre la parole en grande groupe. Notre projet d'école est axé sur la compréhension des histoires. Mon objectif est donc ce dernier mais en travaillant avec la méthode narramus, j'ai pu constater à quel point, la théâtralisation et l'aller retour entre lire et raconter, pouvait aider les enfants à comprendre le texte.

Vous pourrez constater que cette histoire est riche en vocabulaire sur les émotions et il y a matière pour travailler l'implicite.

Voici comment je compte présenter les séances. Comme dans la méthode narramus, il n'y a pas une séance par jour. Certaines séances sont répétées comme celles pour le vocabulaire. Les enfants adorent mettre en scène les histoires. Cette année ce sera ma première histoire travaillée ainsi, mais mes grands en ont l'habitude car traditionnellement, je travaille une histoire par période, de cette façon.

Je vais m'arranger pour travailler avec tous les niveaux. Le vocabulaire sera expliqué le matin. Les séances de théâtralisation sera faite l'après midi en travail et le matin, nous en feront une représentation au moment de l’histoire. Le travail musical sera fait uniquement avec les moyens et les grands, l'après midi.

Découpage des séances :

Partie 1 : début de l'histoire pages 8 à 13

vocabulaire : jardin magique, plante, mot, s'aimer, malade, cueillir, guérir, grognon, panier, tout va s'arranger, journée merveilleuse.

Séance n°1 :lecture du début de l'histoire

La maîtresse lit l'histoire et dans la foulée, elle raconte l'histoire. Elle fait bien la différence entre les deux moments. Lorsqu'elle lit l'histoire elle se met en position de lecture et montre qu'elle suit le texte. Lorsqu'elle raconte l'histoire elle prend le temps de lever tous les implicites. Elle rajoute des dialogues pour rendre l'histoire compréhensible.Elle peut aussi utiliser les marionnettes.

Séance n°2 : vocabulaire. Le vocabulaire est présenté à partir d'images. Les mots sont contextualisés dans la vie de l'enfant, de la classe et de l'histoire. On pourra mimer des situations où l'on dit à quelqu'un "tout va s'arranger". Je ne vous propose pas les images que j'ai choisies car on les trouve sur internet. Je n'arrive pas toujours à trouver mon bonheur dans les images libres de droit, alors vous comprendrez que je ne vous les partage pas.

Séance n° 3 : théâtralisation de l'histoire.

La maîtresse relit le début de l'histoire et raconte à nouveau.

A l'aide des masques à la façon devine tête ( pour comprendre de quoi je parle je vous invite à cliquer ici), les enfants jouent l'histoire. Deux scènes sont importantes quand Katibi est malade et quand Katibou est grognon.

Séance n°4 les enfant répondent à des questions ouvertes.Dans la méthode Péroz on ne pose jamais de questions dont la réponse est oui non ou un mot. De même on en répond pas à la question on relit le texte où il y a la réponse au pire on reprends les marionnettes pour verbaliser la réponse. pour plus d'info sur cette méthode je vous invite à aller par ici.

De qui parle cette histoire ?

Que se passe t 'il ?

Qu'est ce que fait Katibi quand katibou est grognon ? Que fait Ktibou quand Katibi est grognon ?

Partie 2 : les gens tête en l'air arrivent et c'est la dispute page 14 à 17

vocabulaire : visiter, sans se méfier, laisser entrer, avoir tort, être tête en l'air, piétiner, écrabouiller, casser,

séance n°1 : la maîtresse lit et puis immédiatement elle raconte.

Au moment de raconter l'histoire, on pourra imaginer un dialogue entre katibi et katibou pour lever l'implicite sur le fait de ne pas se méfier.

Mimer se méfier, ne pas faire attention.

Séance n°2 : travail du vocabulaire présentation des images et mime pour donner du sens aux expressions.

Séance n°3 : la maîtresse relit tout depuis le début. Elle raconte à nouveau uniquement la partie qui va être joué en théâtralisation.

Les enfants jouent la scène plusieurs fois.

Séance n°4 : les enfants répondent aux questions ouvertes

Que ce passe t'il ?

Qu'est ce que cela veut dire katibi et katibou ne se méfie pas des gens tête en l'air ?

Pourquoi Katibi et Katibou se disputent 'ils ?

Les questions peuvent être reposées ou adaptées afin qu'elle soient comprises par les enfants mais il faut faire attention à ne pas les transformer en question fermées.

Partie 3 : La dispute page 21 à 23

Vocabulaire : colère, taper du pieds, soulager, revoir, chagrin, pleurer, des flaques, larmes, consoler, se décider.

séance n°1 : la maîtresse lit et puis immédiatement elle raconte.

Séance n°2 : travail du vocabulaire présentation des images et mime pour donner du sens aux expressions.

Séance n°3 : la maîtresse relit tout depuis le début. Elle raconte à nouveau uniquement la partie qui va être jouée en théâtralisation.

Les enfants jouent la scène plusieurs fois.

Séance n°4 : les enfants répondent aux questions ouvertes

Que fait Katibou ? Qu'est ce qu'il aimerait faire ?

Que fait Katibi ? Qu'est ce qu'elle aimerait faire ?

Qu'est ce qu'ils pourraint faire pour aller mieux ? ( laisser vraiment toutes les propositions des enfants s'exprimer et permettre aux enfants d'échanger sur les solutions envisagées)

Partie 4 : la fin de l'histoire

vocabulaire : vent, coquin, s'amuser, souffle, emporte, laisse tomber par terre, la boue, se regarder, statue, éclater de rire, s'envolent dans les airs, soulagés, offrir, s'embrasser.

séance n°1 : la maîtresse lit le passage et puis immédiatement elle raconte.

Séance n°2 : travail du vocabulaire présentation des images et mime pour donner du sens aux expressions.

Séance n°3 : la maîtresse relit tout depuis le début. Elle raconte à nouveau uniquement la partie qui va être jouée en théâtralisation.

Les enfants jouent la scène plusieurs fois.

Séance n°4 : les enfants répondent aux questions ouvertes.

Qu'est ce qu'il se passe ?

Qu'est ce qui fait partir le chagrin et la colère ?

Qu'est ce qu'ils retrouvent dans la boue ?

Comment se termine l'histoire ?

Les activités parallèle que je compte mettre en place :

- Proposition de marionnettes pour jouer l'histoire.

- Les enfants disposent des « déveine tête » pendant les moments de récréation pour jouer l'histoire.

- Les enfants seront invités en atelier avec l'atsem à réaliser les plantes des mots magiques.

- Travail sur le chef d'orchestre :

Les enfants vont apprendre en parallèle à jouer avec les instruments de musique et à suivre des codes pour mettre en place une bande son de l'histoire.

Vloià pour cette histoire. J'ai eu envi de travailler dessus lorsque je l'ai lu et instrumentalisé avec la Kaliba pendant la période de l'avant de noël avec mon défi sur les instrument sde musique. j'ai hâte de voir où cela va nous mener.

n'hésitez pas à laisser un commentaire, si vous avez envie de travailler cette histoire, si vous avez déjà travaillé cette histoire.

A bientôt.

Comment réussir à impliquer les parents dans le suivi de leur enfant et répondre à l'injonction institutionnelle du carnet de réussite. Ce dernier est chronophage.

IL y a peu de temps j'ai échangé avec Chriandthekids dont je vous parlais dans un précédent article. Nous avons longuement partagé nos expériences et je crois qu'elle a réussi à m'apporter la solution à mon dilemme.

Depuis le confinement, j'ai mis en place une routine avec mes parents d'élève qui me convient et semble aussi leur convenir. Je mets à jour mon padelet qui est une sorte de cahier de vie de la classe et je leur transmets 3 ou 4 photos de leur enfant que je prends au cours des 3 jours où je suis en classe avec eux.

Seulement voilà, le carnet de réussite devenait une charge importante et j'avais beaucoup de mal à le remplir.

Chrisandthekids m'a expliqué que de son coté, elle réservait les photos aux réussites de ses élèves. Elle aussi communiquait toutes les semaine avec les parents mais elle réalisait un petit film  des temps forts de la semaine. J'ai décidé cette semaine de tester cette façon de procéder. Cela me permettra de dégager du temps pour remplir les carnet de réussites.

Voici comment je m'organise.

Chaque jour, je consacre une ou deux minutes pour filmer les enfants au travail. Je fais en sorte de filmer tous les enfants.

Chaque jour je continue comme auparavant à prendre des photos des réussites des enfants. Une réussite c'est une activité que l'on a réussit tout seul, sans aide.

Le mardi j'imprime les photos des réussites des enfants.

Le mercredi matin, je mets à jour le padelet. Je réalise le montage de la vidéo de la semaine. J'utilise une application de mon téléphone, en un quart d'heure c'est fait. Je fais un mail commun aux parents pour leur expliquer les temps forts de la semaine pour chaque niveau et les inviter à aller sur le padelet.

Je peux alors dégager du temps pour écrire sous chaque petite photo la réussite et la date. Je ne colle pas les photos chaque semaine car c'est beaucoup de manipulation. je réserve une semaine pour ce travail. chaque jour je fais 4 livrets.

Je vais voir comment est accueillie cette nouvelle organisation. Les parents attendent avec impatience  les nouvelles du mercredi et je pense que les petits films seront plus vivant qu'une image.

J'avoue que je me sens plus à l'aise avec cette organisation

Si vous avez d'autres façons de faire vous pouvez aussi les partager en commentaires. 

A Bientôt

Elphe

Dans un précédent article je vous expliquais comment je mets en place chaque jeudi l'école du dehors dans la cour de récréation. vous pouvez les retrouver ici et ici.

Cependant, depuis le début de l'année, nous sommes les derniers à passer aux lavage des mains. 4 classes à faire passer cela fait une bonne demi heure.

J'ai choisi depuis l'année dernière de faire mon accueil dehors.

Cette année avec mon défi de l'école du dehors je me suis dit qu'il serait intéressant de faire certains rituels dehors.

Pour l'instant j'ai choisi de  réaliser le rituel du comptage et des présents: absents. je songe à mettre en place la date mais je n'ai pas encore eu l'idée adéquat pour ce rituel que nous faisons au retour en classe.

Voici comment je procède:

Tout d'abord, j'attends que les enfants soient prêts. Un regroupement dehors et debout ( pour l'instant il fait froid et parfois c'est mouillé) demande une gestion assez ferme. Si les enfants ne sont pas disponibles, vous allez passer votre temps à faire de la discipline.

Je sonne la cloche. Les enfants vont aller chercher leurs étiquettes. Elles ont été réalisées pour le travail dehors. Elles sont grandes et plastifiées. je les place à même le sol.

Ensuite, les enfants se regroupent en ronde. Nous scandons les prénoms de tous les enfants présents comme pour compter les syllabes. Nous plaçons les étiquettes des absents au sol pour les compter.

Nous faisons ensuite le chemins des petits, des moyens et des grands. C'est le moment d'introduire les notions de longs et courts, de plus nombreux et moins nombreux....

Un enfant compte ensuite tous les enfants présents et nous travaillons sur la quantité. Par exemple si il y a 25 enfants présents nous rappelons que c'est deux paquets de 10 et 5 tout seuls. Nous réalisons alors deux chaînes de 10 enfants et nous laissons les 5 enfants seuls.

Une fois cette activité terminée, nous faisons des petits jeux de décharges de tensions. Nous chantons une chanson pour nous dire bonjour et nous pouvons alors rentrer nous déshabiller et passer aux toilettes.

IL n'y a que les jours de grosses pluies où je ne fais pas mon rituel dehors. Depuis la rentrée, je crois que je ne l'ai pas fait juste deux jours.

Comme en classe ce rituel est voué à évoluer. Ce qui va aussi le faire évoluer ce sont les conditions climatiques. Lorsque nous pourrons nous asseoir dans la cour nous pourrons introduire un tableau en extérieur et plus de supports écrits.
 Je vous raconterai tout ceci le moment venu.

A Bientôt

Elphe