• Je voulais vous faire ce petit article pour vous parler d'un tout petit exercice que les enfants adorent et qui leur permet d'acquérir assez rapidement le concept de fusion des sons.

     

    Mes élèves de grandes sections connaissent pratiquement tous les sons. Je possède les deux imagiers de Céline Alvarez qu'ils adorent et je m'en sers régulièrement, d'ailleurs il faudra que je vous montre comment je fais car j'ai deux façons de procéder différentes et l'une d'elle a été inventée par les enfants eux même mais c'est une autre sujet.

    Lorsque je leur fais déchiffrer les mots, je me suis aperçue que nombreux étaient ceux qui n'arrivaient pas à franchir le pas de la fusion. Je me refusais à faire des exercices typiques de CP. J'ai donc décidé d'utiliser les lettres mobiles de Céline Alvarez ou quand elles sont occupées, les lettres Nathan. L'enfant que vous verrez dans la vidéo a choisi de travailler avec les lettres en attaché et surtout avec la lettre Z qu'ils estiment être la plus dure.

    Les enfants auxquels je propose cette activité sont très à l'aise avec tous les sons que je vais leur proposer. Ils ont le plaisir de faire quelque chose qui leur semble facile. Je commence toujours avec les mêmes sons. m s f r v j et le Z Si l'enfant n’éprouve pas de difficulté, je vais lui proposer les lettres l n. Je m'arrête dès que je sens que c'est trop dur.

    Je préfère des séances de 3 minutes répétées tous les jours qu'une grosse séance qui dégoutte l'enfant.

    Je procède ainsi. Je place sur le tapis trois sons voyelles a o i  je peux mettre U aussi. Je prends une consonne comme le Z dans la vidéo et je place la consonne devant chaque voyelle. Je place mon doigt sous la première lettre et je tire le son pour arriver sur la voyelle. J'explique aux enfants que je colle les sons. Ils ont beaucoup de mal à comprendre cela  je le fais plusieurs fois afin qu'ils comprennent bien puis je prends une autre consonne. J'écoute pour savoir si l'enfant a eu le déclic. Cela se produit lorsque l'enfant n'a plus besoin de tirer le son mais qu'il dit directement la syllabe d'une traite.

    Les consonnes occlusives ne sont proposées que dans une autre séance. Depuis que j'ai commencé ce jeu, les grands veulent tous les faire. Je pense que c'est exactement ce  dont ils avaient besoin.

    Je vous mets ci dessous une vidéo de l'exercice.

    Si vous avez vous aussi des petits jeux qui aident à passer ce moment délicat, vous pouvez les partager en commentaires.

    A bientôt

    Elphe


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  • Nous sommes en pleine réflexion dans notre école sur les évaluations et les carnets de réussites. Nous avons échangé avec une de mes collègues qui travaille comme moi en autonomie autour de la transmission du vécu des enfants en classe. J'avais fait un article sur ce sujet que je vous remets ici.

    Reste la question des évaluations pour remplir ces carnets.

    Je dirai que la première grande question à se poser c'est à quoi sert d'évaluer les enfants.

    Pour ma part, il y 'a deux grands moments:

    Une évaluation formative que je fais tous les jours et constamment. J'ai en permanence mon carnet de suivi près de moi. Lorsque je repère quelque chose chez un enfant je le note, si je n'ai pas mon carnet je le note au tableau et pour ensuite compléter mon cahier de suivi. Cela me sert surtout pour le suivi des sons des lettres, la reconnaissance des chiffres, lorsqu'un enfant réussi une activité qui fait partie du parcours en lecture, écriture, ou en mathématiques.

    Cette évaluation me permet aussi de noter si une activité est devenue trop facile et qu'il faut présenter la suivante.

    Pour tout ce qui est manipulation , je fais des photos par exemple des puzzles, des smart game...

    Une évaluation sommative: cette évaluation je la fais lorsque je sais que la plupart des enfants ont acquis ce que j'attends dans un domaine.  Cela me permet de faire le point sur les enfants qu'il faut que je fasse passer dans un tunnel. Une période où je vais prendre ces enfants en intensif pour leur faire rattraper ce qu'ils auraient du apprendre. Par exemple hier et aujourd'hui j'ai fait une évaluation des lettres connues en capital par les grands afin de cibler les enfants pour lesquels il en manquait encore trop. Cela me donne une image de la classe ( ou d'un groupe) à un instant T.

    Cela me permet aussi de  voir, si ce que je mets en place a un effet. Nous avons beaucoup travailler les constellations de doigt et j'ai bien vu l'effet sur le moyens et les grands. C'est assez gratifiant et cela permet aussi de rectifier le tire lorsque les activités ne produisent pas l'effet escompté. 

    Les évaluations que je ne fais pas:

    Toutes les évaluations qui pour moi ne servent à rien mais ce n'est que mon point de vu, nous pouvons en débattre si vous le souhaitez.

    Pour les petits je m'assure qu'ils ont acquis les premières couleurs, car c'est un indice d'entrée dans l'abstraction, par contre je ne cherche pas à savoir dans le détail si ils connaissent toutes les couleurs. Une fois le concept compris ce n'est que du vocabulaire.

    Je n'évalue pas la reconnaissance des prénoms de la classe. Puisque je travaille individuellement la composition des mots et que notre matière première est le prénom des camarades. Les enfants vont progressivement apprendre non pas à les reconnaitre mais à les lire.

    Je n'évalue pas le nombre de pièce de puzzles. Soit l'enfant se dirige vers les puzzles et je l'invite régulièrement à aller vers des puzzles plus grands, soit il n'y va pas et je travaille avec lui afin qu'il finisse par se diriger vers cette activité. Lorsque le puzzle est réussi je fais une photo qui ira dans le carnet de réussite.

    Je n'évalue pas le vocabulaire appris, je veille cependant à ce que les élèves qui en ont le plus besoin soit suffisamment stimulés.

    IL y a surement d'autres choses que vous évaluez, mais cela fait tellement longtemps que je procède de cette façon que je ne sais plus trop ce que nous avions l'habitude d'évaluer. Je trouve dommage de passer trop de temps sur les évaluations aux dépends des apprentissages. Ce qui fait progresser l'ensemble des enfants c'est que le groupe classe progresse. L’évaluation doit rester un outil et ne pas devenir une habitude.

    Vous pouvez vous exprimer sur le sujet en commentaire.

    A Bientôt

    Elphe

     


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  • Comment réussir à impliquer les parents dans le suivi de leur enfant et répondre à l'injonction institutionnelle du carnet de réussite. Ce dernier est chronophage.

    IL y a peu de temps j'ai échangé avec Chriandthekids dont je vous parlais dans un précédent article. Nous avons longuement partagé nos expériences et je crois qu'elle a réussi à m'apporter la solution à mon dilemme.

    Depuis le confinement, j'ai mis en place une routine avec mes parents d'élève qui me convient et semble aussi leur convenir. Je mets à jour mon padelet qui est une sorte de cahier de vie de la classe et je leur transmets 3 ou 4 photos de leur enfant que je prends au cours des 3 jours où je suis en classe avec eux.

    Seulement voilà, le carnet de réussite devenait une charge importante et j'avais beaucoup de mal à le remplir.

    Chrisandthekids m'a expliqué que de son coté, elle réservait les photos aux réussites de ses élèves. Elle aussi communiquait toutes les semaine avec les parents mais elle réalisait un petit film  des temps forts de la semaine. J'ai décidé cette semaine de tester cette façon de procéder. Cela me permettra de dégager du temps pour remplir les carnet de réussites.

    Voici comment je m'organise.

    Chaque jour, je consacre une ou deux minutes pour filmer les enfants au travail. Je fais en sorte de filmer tous les enfants.

    Chaque jour je continue comme auparavant à prendre des photos des réussites des enfants. Une réussite c'est une activité que l'on a réussit tout seul, sans aide.

    Le mardi j'imprime les photos des réussites des enfants.

    Le mercredi matin, je mets à jour le padelet. Je réalise le montage de la vidéo de la semaine. J'utilise une application de mon téléphone, en un quart d'heure c'est fait. Je fais un mail commun aux parents pour leur expliquer les temps forts de la semaine pour chaque niveau et les inviter à aller sur le padelet.

    Je peux alors dégager du temps pour écrire sous chaque petite photo la réussite et la date. Je ne colle pas les photos chaque semaine car c'est beaucoup de manipulation. je réserve une semaine pour ce travail. chaque jour je fais 4 livrets.

    Je vais voir comment est accueillie cette nouvelle organisation. Les parents attendent avec impatience  les nouvelles du mercredi et je pense que les petits films seront plus vivant qu'une image.

    J'avoue que je me sens plus à l'aise avec cette organisation

    Si vous avez d'autres façons de faire vous pouvez aussi les partager en commentaires. 

    A Bientôt

    Elphe

     


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  • J'ai déjà fait un article sur la façon que j'ai d'aider les enfants à se diriger sur les activités plus scolaires.

    Je vous renvoie à l'article précédent ICI

    Chaque année j'adapte ma façon de travailler à la classe. J'ai donc un peu  modifié ma façon de procéder.

    Cette année, il a fallu très vite mettre en place ce que j'appelle des pochettes d'autonomie. Elle sont mises en place pour les grands uniquement mais je vais rapidement pouvoir le mettre en place aussi pour les moyens. Ce n'est pas un plan de travail à proprement parlé car je le construis au "fil de l'eau".

    Voici comment cela se présente pour cette année.

    Plan de travail ou aide à l'autonomie

     

     

     

     

     

     

     

     

    - un support rigide avec le prénom de l'enfant en capital et en attaché.

    - une pince

    - une boite transparente pour les pochette non terminée

    - une boite verte lorsque la pochette est finie.

    Les enfants ont deux activités à faire dans la journée. Je tolère, que certains la finissent le lendemain, dans la mesure où ils étaient pris sur une grosse activité où si ils ont aidé un camarade.  Certains activités peuvent être faites à deux. Par exemple le plateau des secrets est souvent réalisé à deux, le niveau rouge des smart game.

    J'ai à ma disposition dans une pochette, toutes les photos des activités de la classe que je veux proposer aux enfants.

    L'année dernière je ne mettais dans les pochettes que des activités que l'enfant pouvait faire seul, pour s’entraîner. Désormais je place aussi ce que je dois présenter à l'enfant sur le moment. Si l'enfant vient me voir en me disant qu'il ne sait pas faire, soit je suis disponible et je lui présente, soit je trouve un enfant qui peut lui présenter, soit je lui demande d'attendre. je m'arrange pour ne pas proposer une nouvelle activité à tous les élèves en même temps.

    De façon générale les enfants ont d'un coté, un travail de graphisme ou d’écriture et de l'autre coté, une autre activité.

    Je vous explique comment je gère tout ça au quotidien.

    Le soir lorsque la classe est terminée, je prends chaque plaquette ( qui ne sont pas réellement des pochettes). Je regarde ce que l'enfant a fait en écriture et je lui propose un nouveau travail. Pour cela je me sers de deux choses: ma mémoire ( ai-je aidé l'enfant? l'a t-il fait seul) et de mon carnet de suivi ( quelles sont les lettres qu'il a déjà travaillées, a t il des difficultés sur certains graphismes, est il prêt à commencer à attacher les lettres...)

    Plan de travail ou aide à l'autonomie

    Plan de travail ou aide à l'autonomie

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Je place de l'autre coté, une autre activité. Ce peut être:

    - une activité que l'enfant n'a pas encore réussi seul

    - un puzzle nouveau

    - une activité que je ne le vois jamais choisir ( puzzle, mais aussi peinture, dessin, construction...)

    Cette façon de fonctionner fait énormément appel à ma mémoire et à ce que je sais des enfants. Ce n'est peut être pas adaptable à tout le monde. Mais il doit y avoir moyen de développer des outils pour pallier à cette mémorisation. Avant j'avais un fichier qui reprenait toutes les photos pour les enfants. Mais je me suis aperçue que je perdais énormément de temps à cocher ce que les enfants faisaient et que cela ne l'aidait pas.

    Une chose très importante qui m'aide à mémoriser. Lorsque l'enfant a fini son travail, réussi pour pas réussi, nous faisons une photo et nous échangeons.

    La photo me permet de garder une trace et de transmettre aux parents ce sur quoi l'enfant travaille. Le mercredi les parents reçoivent deux ou trois photos de leur enfant. Je leur explique en une phrase, l’activité ou la compétence phare du moment.  Je conserve les photos des activités réussies pour le carnet de suivi.

    Je prends le temps d'échanger avec l'enfant. soit l’activité est réussie et je lui explique ce qu'il aura après à faire, soit l’activité n'est pas réussie et je lui explique qu'il faudra qu'il s’entraîne à nouveau. J'insiste beaucoup sur l'importance de l’entraînement en classe.

    Les effets que j'ai vu suite à la mise en place de ces " pochettes".

    Les enfants vont plus naturellement vers les activités de mathématiques et de lecture. Ils ont beaucoup de plaisir à s'entraider. Ils vont se chercher mutuellement. Je vois aussi les petits demander surtout aux grands de leur montrer les lettres. L'activité d'écriture est très demandée.

    Les enfants qui ont tendance à tourner en rond, trouvent plus facilement à s'occuper " intelligemment". J'ai plus de facilité à repérer quelles sont les actvités que certains enfants évitent. Par exemple lorsque deux soirs de suite je vois que l’activité topologie n'est pas faite, c'est que l'enfant a besoin d'un petit coup de pouce pour s'y mettre. Je demanderai donc la prochaine fois à ce que l'enfant fasse l'activité à coté de moi ou avec un autre enfant.

    Je sais que cette façon de procéder est un peu plus artisanale que les plans de travail traditionnels. Cependant, ils correspondront peut être à certaines personnes qui ont besoin de plus travailler au feeling, en se connectant à ce qu'ils ressentent des besoins de chaque enfant. Peut être cela nourrira aussi la réflexion de certaines et certains pour proposer d'autres outils.

    A Bientôt

     

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  • J'ai déjà fait un article sur ce sujet l'année dernière où je vous expliquait 'intérêt de mettre en place un contrat de comportement. Je vous invite à aller regarder cet article en cliquant ici

    Dans ce nouvel article je vous propose de rédiger les éléments qui vont vous aider à échanger avec la famille, à partager les procédures avec tous les adultes qui interviennent auprès de cet enfant et lui expliquer à lui comment ce qu'on attend de lui.  

    Il me semble très important d'inclure par exemple les animateurs du temps de cantine et ceux de l’accueil péri scolaire car un enfant peut avoir à faire, dans une journée, à plus d'une dizaine d'adultes qui vont réagir avec leur propre ressenti et système de valeur. La mise en place du contrat permet aussi aux adultes de ne plus être dans la réaction mais dans la réponse.

    Voici les étapes pour la rédaction du contrat, alimentées de quelques exemples.

    Étape 1 de la rédaction du contrat de comportement : lister les comportement inadéquats.

     Se poser avec un papier et un crayon. Parcourir l'ensemble de la journée pour lister tous les comportements " déviants" de l'enfant. En face de chaque comportement essayer de voir la raison de ce comportement.

    Exemple

    L'enfant tape et bouscule: par frustration, par impulsion qu'il ne peut réfréner, pour attirer le regard de l'adulte....

    L'enfant tape l'adulte: pour s'opposer, par ce qu'il ne se sent plus en sécurité, pour attirer l'attention....

    L'enfant détruit le travail des autres ou le matériel de la classe: pour attirer l'attention, par impulsion, par colère....

    Étape 2 de la rédaction du contrat de comportement: les moments et les lieux qui déclenchent les comportements que l'on souhaite supprimer, associée à une réflexion sur ce qui pourrait aider l'enfant.

    La cour de récréation: qu'est ce qui déclenche le comportement et comment le prévenir en amont. Prévoir le matériel, être plus attentif au moment de regroupement d'enfant dans un jeu. 

    Préparation et habillage: c'est souvent un moment d'agitation, de flou pour l'enfant qui n'arrive pas à se contenir. peut on lui offrir des repères, une chaise une place, un refuge pour les jours difficiles qui lui sera proposé voir imposé lorsque cela devient trop dangereux pour lui où les autres.

    En classe pendant les activités: repérer si il se met en activité ou si il faut l'accompagner sur ce début. Voir si il a plus de mal en fin de de temps d'activité. Anticiper en ayant une activité ressource que l'enfant aime et qui va pouvoir évoluer dans le temps.

    Exemple:  mon élève va spontanément se mettre à dessiner au moment de ranger. Bien sur, on pourrait penser qu'il échappe au rangement, cependant  cela lui permet de ne pas se laisser emporter par le tumulte du rangement. c'est donc quelque chose que je tolère.

    En classe pendant les regroupements: est il capable de s’asseoir avec les autres et de respecter les copains et la maîtresse. faire le tri entre les différentes activité proposées en regroupement. Mon élève aime beaucoup chanter et travaille le rythme. pour chanter le son des lettres il vaut mieux qu'il soit au coin dessin, il le fait à distance, pour écouter une histoire il vaut mieux qu'il soit à coté voir sur les genoux de l'atsem ou de l'avs. 

    Le temps calme: si il y en a un. présence de l'adulte à ses cotés. Qu'est ce qu'on tolère? 

    IL est important aussi de savoir comment réagir les jours où rien ne va. Est il possible qu'il ne soit pas dans la classe? comment s'organiser pour qu'il soit dans un plus petit groupe ce jour là? qui peut prendre le relais lorsque rien ne va?

    Que faire lorsqu'on est tout seul en classe? accepter ce jour là de lâcher prise sur ce que l'on avait de prévu pour se mettre en gestion de crise. L'avoir anticipé permet de ne pas se retrouver pris au dépourvu.

     

    Étape 3 du contrat de comportement: réalisation d'une grille de réponses et de " sanctions" qui vont permettre à l'enfant de  progresser dans son intégration au groupe.

    Je réalise un tableau en trois colonnes. je place le comportement non toléré, ce que l'enfant peut faire dans la situation ou l'on rencontre ce type de comportement et les réponses données par l'adulte si le comportement se produit ou persiste.

    Tout ce ci est expliqué à l'enfant. Un affichage de ce qu'il peut faire sera réalisé afin qu'il puisse bien mémoriser ce qu'il a le droit de faire et les choix qui s'offrent à lui.

    Quelque chose d'important à savoir: lorsqu'un enfant s'oppose, lui proposer un choix, lui permet de d'exercer son pouvoir et de garder le contrôle. Cela l'aide à sortir de l'opposition frontale.

    Voici en exemple le tableau proposé à mon élève.

     

    Comportements non tolérés

    Rappel de ce qui est autorisé

    Sanctions

    Si il tape ou bouscule un camarade

    On lui rappellera qu'il a le droit

    - de faire le geste stop pour exprimer son mécontentement ou se protéger

    - de crier

    - de partir

    - si c'est pour attirer l'attention de l'adulte rappeler qu'il peut venir faire un câlin ou donner la main de l'adulte.

    L'adulte cherchera à le calmer en lui proposant par exemple l'exercice de Gaston vu en classe ( exercice de respiration)

    L'adulte cherchera ce qu'a voulu exprimer l'enfant pour l'aider à le dire avec des mots

    On aidera l'enfant a présenter ses excuses.

    S'il détruit ce que fait un camarade

    On lui dira qu'il peut admirer

    il peut demander de jouer avec l'enfant

    on lui proposera d'essayer de retenir son geste en serrant ses poings ou en tapant des pieds.

    On demandera à l'enfant de réparer son geste en refaisant avec l'enfant, en rangeant, et en présentant des excuses.

    Si il tape l'adulte

    On lui dira qu'il a le droit de dire non de dire je suis en colère

    l'enfant sera isolé avec un adulte si possible différent de celui avec lequel il est en conflit.

    On lui proposera de dire sa colère avec des mots

    on lui demandera de s'excuser auprès de l'adulte avec lequel il est en conflit

    Si l'enfant fait du bruit en regroupement ou dans la classe

    ( chantonne, cri, répète ce que dit l'adulte....)

    On lui dira qu'il a le droit de chuchoter

    on lui dira qu'il a le droit de s'extraire du groupe pour aller faire un dessin ou un puzzle.

    si il persiste dans son comportement l'enfant  sera sorti de la classe accompagné d'un adulte.

    Avoir toujours un dessin dans les mains

    Poser son dessin dans le casier

    avoir un boite spéciale dans la classe pour ses dessins

    ranger le dessin dans la poche

    Si l'enfant garde ses dessins, il ne peut pas s’asseoir en regroupement et il ne peut pas sortir dans la cour.

    c'est une règle commune à tous les enfants de la classe.

     

    Lorsque ce travail est terminé je peux déterminer les deux ou trois items que je vais placer dans le tableau du contrat de comportement. Pour cela je vous renvoie à l'article que j'avais écrit et dont le lien est en haut de cet article.

    Pour mon élève de cet année, j'ai choisi trois items : je respecte les adultes, je respecte, mes camarades et je suis calme. Évidemment je lui aurait expliqué ce que je mets derrière les mots " respect" et "calme". Mais cela va me permettre de répéter respect et calme ou lieu de ne pas taper et ne pas faire du bruit.

    Je vais sûrement ajouter un petit geste complice avec mon élève afin de lui montrer que je suis attentive à lui régulièrement. c'est lui qui décidera de ce geste lors de notre entretien. cela permettra de sceller le contrat entre nous.

    J'espère que tout ceci vous permettra d'accueillir sereinement vos élèves à besoin particulier. Cela permet aussi de faire évoluer certains comportements que l'on souhaiterait voir changer dans l’intérêt de l'enfant. Ici je me suis basée sur le travail que j'ai fait pour mon élève qui tape et n'arrive pas rentrer dans le groupe mais d'autres comportements peuvent poser problèmes, comme l’inhibition...

    Je précise que cet enfant dispose d'un dossier MDPH et de soins en extérieur. Si l'élève pour lequel vous mettez en place un contrat n'a pas de suivi extérieur, il ne faut pas rester seul et en parler en conseil des maîtres, faire une demande d'aide à la psychologue scolaire et recevoir les parents. Le contrat va vous aider ponctuellement mais c'est un dispositif chronophage. je ne peux pas me permettre d'avoir plusieurs enfants avec un contrat. C'est pour cela que je fais un travail intensif sur un mois puis je le modifie afin de pouvoir me concentrer sur un autre enfant et aussi pour que l'enfant en question puisse acquérir une autonomie par rapport à ces comportements. Un contrat qui aurait vocation à durer toute l'année perd son objectif.


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